RTE (Réseau de Transport d’Electricité français) a dans ses missions de prédire si la production d’électricité sera suffisante pour assurer la consommation. A ce titre RTE a établi en 2021 une étude prospective à horizon 2050. Dans cette étude, pour satisfaire à cette date 2 objectifs : la neutralité carbone et la réindustrilaisati0n, RTE a fait des prévisions de consommation, en rupture avec les précédentes, d’accroissement notable de consommation électrique. Pour les satisfaire, RTE propose un choix de 6 scénarios, faisant largement appel aux énergies renouvelables.
Par ailleurs, en 2021 et 2022, une commission de l’Assemblée Nationale s’est livrée à une large enquête pour déterminer les raisons pour lesquelles la France, depuis 2021, a dû faire appel largement à des importations, pour équilibrer son réseau électrique. Le courant importé a été largement produit par du gaz ou même du charbon, ce qui entraîne un accroissement sensible de l’empreinte carbone française. Elle s’est interrogée sur les raisons pour lesquelles nos élus et les dirigeants dans le secteur de l’énergie n’ont pris aucune mesure pour pallier au vieillissement du parc nucléaire et aussi pour développer la filière permettant tout à la fois de recycler les combustibles nucléaires et d’éliminer les déchets radioactifs à longue vie.
Lors de cette conférence, nous analysons la pertinence des scénarios de RTE, les défis et la crédibilité des stratégies induites proposées, à la lumière des préconisations de l’Assemblée Nationale.
Le 6ème rapport du GIEC est paru en 2021 et en cours d'approbation dans sa version en Anglais.
Raymond JOUMARD en a présenté le contenu, les simulations du dérèglement climatique et des risques pour les écosystèmes qui sont réalisées avec une compétence remarquables.
Le document analyse aussi la pertinence et l'efficacité des solutions d'atténuation proposées.
Une solution efficace suggérée consisterait à généraliser les solutions fiables mise en oeuvre en France jusqu'en 2.000, pour produire à la demande une énergie électrique décarbonnée et bon marché et généraliser son emploi.
Bien que certains états commencent à le faire, il est à craindre que l'ensemble des états du monde entier ne décident pas à temps, d'opter de façon coordonnée pour ce type de solution.
La pollution provoque 2.000 décès prématurés en Métropole. Les objectifs des 2 versions précédentes du PPA n'ont pas empêché la pollution à Lyon-Villeurbanne de diminuer 6 fois moins que les émissions du parc de voiture, alors que la circulation a baissé. Ces émissions baissent grâce au respect de normes EURO de plus en plus sévères. Le document propose un changement de paradigme dans les prescriptions, afin que même à circulation constante, la pollution baisse au moins autant (et même bien plus) que les émissions de polluants du parc de voitures.
Le remplacement des véhicules thermiques devient indispensable pour éviter la pollution et surtout les émissions de CO2. Ils recoureront à l'énergie stockée dans le véhicule, soit en batteries, soit sous forme chimique d'hydrogène notamment. Les 2 solutions ont des avantages, mais aussi des limites comparées aux carburants classiques. La comparaison des coûts, qui deviendront progressivement plus abordables sera étudiée prochainement.
L'encombrement des artères urbaines conduira inévitablement à opter pour des transports suspendus, plus économiques que le tram, afin d'éviter les encombrements en libérant de l'espace au sol. Le SUPRAWAYS est une version française et même rhodanienne de ce mode de transport intelligent, sans attente en station, extrêmement rapide, très capacitif, plutôt silencieux relativement meilleur marché à la fois en investissement et au km-voyageur. Il ne reste qu'à l'essayer pour les transports circulaires lyonnais, pour lesquels il serait parfaitement adapté.
Les combustibles utilisés comme source d'énergie ont tous une durée de vie limitée. Il existe aussi une limite aux émissions acceptables de gaz carbonique. Quelle stratégie énergétique permettrait de s'affranchir de ces 2 limites ?
Compte tenu des réserves identifiées, les délais d'épuisement de la plupart des métaux indispensable ou courants sont de quelques dizaines d'années. C'est donc un problème très préoccupant qui devrait nous conduire à imaginer des fabrications plus durables et des processus de recyclage généralisés à tous les niveaux, des fabricants aux consommateurs. Mais ensuite, quel mode et niveau de vie nous restera-t-il ?
La Métropole prévoit de voter en Mars 2021 l'extension de la ZFE à tous véhicules (plus seulement professionnels), de vignette <2 (et non <3) étendue aux communes volontaires. La pollution urbaine baisse déjà, grâce aux contraintes de la nome Euro sur les moteurs (même sans ZFE). La conversion à l'électrique double les émissions de CO2. En effet, l'excédent d'électicité est produit depuis 2020, par des centrales à gaz ou à charbon. L'alternative d'extension des transports collectifs et des parcs relais pour 170.000 navetteurs coûterait 10 milliards d'Euros. Inimaginable sauf par un étalement sur 60 ans. Le coût caché de la ZFE s'élèvera à 3,5 à 5 milliards d'Euro sur 5 ans.
L'extension de la ZFE est-elle une vraie bonne idée ?
Du fait du réchauffement climatique, les érables de Ste Foy sont atteint de la malade de la suie et devront être coupés et évacués au plus tôt.
L'écologie nécessite des choix économiques entre une régression inacceptable, car insoutenable, un développement durable utopique ou une mutation heureuse. Or, nos ressources naturelles, économiques et financières seront de plus en plus limitées. Les contraintes techniques et les naturelles sont plus fortes qu'on nous le dit. Une mutation heureuse implique un changement de paradigme rarement évoqué, dans les choix d'investissement qui doivent être plus pertinents. Les investissements énergétiques devront se faire vers des sources inépuisables d'énergie maîtrisable et n'émettant pas de CO2. Nos choix manufacturiers devront viser une utilisation parcimonieuse des matières premières. Ce sont les conditions nécessaires pour faire perdurer plus longtemps notre civilisation.